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devoir rhéthorique publicitaire partie un

Le mot logos vient du grec, on le traduit parfois par « langage » mais le concept est plus précis : s’il a donné en français contemporain le suffixe « logie » étude de voire science de c’est qu’il désigne chez les grecs le langage en tant qu’il dit la vérité, la raison du monde même. Il entretient donc un rapport direct avec la rationalité puisqu’il désigne en quelque sorte la capacité à penser et exprimer sa pensée. Comme le montre le texte, il est aussi l’outil de l’un des trois catégories d’arguments de la rhétorique, celui qui est centré sur le discours et qui repose sur la raison plus que sur les affects.

 

Le discours rationnel correspond à ce que l’on appelle aussi l’approche rationaliste ou informative, c’est celle qui s’adresse à la raison du récepteur. En termes d’analyse transactionnelle, il s’agit d’un échange de l’état adulte à l’état adulte. Cela peut servir en général les publicités pour les produits qui possèdent un véritable avantage, un avantage mesurable (performance, prix,  service etc) ou une véritable nouveauté (innovation technique par exemple). Cela peut servir aussi pour des produits (ce peut être les mêmes) qui nécessitent une vraie réflexion parce qu’ils engagent un budget important ou la sécurité ou encore un enjeu professionnel.  La communication politique devrait normalement en faire usage, mais il semble que cela soit moins le cas et que le pathos, l’émotion ou la séduction y prennent une place de plus en plus importante. On peut faire le même type de remarques, même si les raisons sont différentes, pour la communication sociale. Celle-ci lorsqu’elle traite de questions de sécurité ou de santé peut s’appuyer sur la rationalité mais tend, pour des raisons d’efficacité supposée à rechercher le choc émotionnel.

 

La communication de crise est, comme le disent  Herman et Lugrin, soumise à des contraintes temporelles et d’information. En ce sens elle se situe du coté du logos, car il faut aller vite donc être clair et apporter une information qui va être examinée avec un œil critique par les médias et l’ensemble de ceux qui sont concernés. La qualité de l’argumentation y est donc essentielle. Elle doit de plus éviter la création de rumeurs infondées et d’effets de psychose, ce qui nécessite souvent de marquer avec fermeté sa maîtrise pour l’émetteur ainsi que d’éviter les contradictions. Pour autant, on constate que dans de nombreuses circonstances, la place de l’émotion (sous la forme, par exemple,  de la compassion) y est importante. Lorsque l’émetteur doit avouer une erreur ou endosser au moins partiellement la responsabilité d’un accident, il lui est presque inévitable d’instiller dans sa communication une part d’empathie et de témoigner de son émotion s’il y a des victimes avérées ou potentielles. L’absence de pathos lui est souvent reproché, les médias et l’opinion publique estimant que si l’erreur est humaine la froideur voire l’indifférence apparente sont impardonnables.

xb.ifc



01/03/2011
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