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A propos du texte de G.Lipovetsky

A propos du texte de G. Lipovetsky, extrait de « les temps hypermodernes ».

 

1. Lipovetsky évoque deux aspects de l’époque moderne : celle qu’il appelle « la post-modernité » et celle qu’il appelle « l’hyper modernité ».

La « post modernité », dont il pense que ce fût un moment de transition est la période qui a succédé à la modernité elle-même : c’est la période des idéologies, des idéaux et des tendances révolutionnaires chez les jeunes. Elle était marquée par l’aspiration à un nouveau monde débarrassé du passé, par ses aspects rebelles et par l’affrontement des idéologies  tant aux plans internationaux qu’aux plans nationaux voire familiaux.

En d’autres termes, la modernité au début du 20ème siècle s’est caractérisée par la croyance en la science, la foi dans le progrès technique, le sentiment de supériorité des pays européens, le maintien de forces traditionnelles etc

La post modernité, après la seconde guerre mondiale,  a remis en cause tout cela dans une volonté contestatrice visant à sortir du passé et à instaurer un volontarisme politique rejetant les illusions du passé. C’est l’époque de la crise de conscience européenne, des blocs est-ouest, de la mouvance mouvements étudiants –de la contreculture au gauchisme- etc

« L’hyper modernité » dont parle Lipovetsky c’est le monde d’aujourd’hui, dont on a l’impression qu’il a moins de sens que de mouvement : on s’adapte sans cesse, on recycle tout dans la consommation, les « logiques de l’extrême sont partout… plus de vitesse, plus de rentabilité, plus de violence, plus de dopage, plus de mouvement… tout cela sur un fond d’inquiétude car il n’y a guère de d’espoirs collectifs ou de croyance en un horizon radieux.  L’hyper modernité c’est à la fois l’âge de la normalisation des individus par les techniques et les médias et celui des troubles et des névroses individuelles.

 

2. Selon Lipovetsky, l’une des contradictions propre aux « temps hypermodernes » réside dans le caractère contradictoire des comportements individuels. D’un coté l’obsession de la santé et de l’hygiène pousse les individus à se méfier de chaque mini risque d’infection, d’accident, à réclamer sans cesse des principes de précaution et des lois destinées à maximiser la protection individuelle sur le plan de la santé, de l’école, de  ou à se sur médicamenter ; de l’autre le dérèglement et les attitudes addictives se multiplient, la transgression chaotique est partout. 

Cette contradiction se retrouve dans la publicité et le marketing, capable de nous vendre à la fois des désinfectant, des produits d’hygiène en masse, des produits multiples conduisant à un surinvestissement en matière d’image, d’aspect visuel, de nous proposer ceintures, alarmes, assurances, alicaments, informations hygiène-santé, compléments nutritifs, cures etc  et un marketing régressif de la gourmandise, du « lâcher-prise » : sucettes, bonbons, chocolats, sodas, lieux de fête, excès sportifs, inflation cinématographique des effets visuels, de la violence,  multiplication des émotions (au détriment de la réflexion dans le spectacle, la télévision , le sport, la politique etc).  

La publicité nous conduit à nous désinfecter les mains dix fois par jour, à investir dans des produits de minceur para médicaux mais aussi à manger des hamburgers vite et beaucoup, à « consommer » 150 chaines de télévision, à jouer de l’argent etc

 

X.Baux. IFC  



21/10/2011
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