Btscom1 COMMUNICATION

Conseils pour un questionnaire…

1.       Un bon questionnaire ne peut se faire qu'après avoir bien délimité le besoin d'information. L'une des grandes erreurs lorsqu'on débute est de vouloir élaborer le questionnaire sans avoir circonscrit précisément son rôle et ce qu'il devait chercher comme information. On a, en général, tendance à vouloir trop en obtenir alors que l'attention, l'implication, le temps des sondés est limité.

2.       Un bon questionnaire doit donc partir d'une réflexion du sondeur sur ce qu'il attend de la réponse, ce à quoi elle doit lui servir, sinon on tombe vite dans la simple curiosité.

3.       Un questionnaire doit être conçu pour pouvoir être correctement administré et cela dans des conditions parfois très différents : boutique, rue, téléphone, salle de spectacle etc il faut donc qu'il soit structuré, clair, qu'il n'abuse pas de questions trop complexes ou susceptibles d'être ambigües. Attention, il peut aussi être auto administré, en ce cas toute ambigüité est à pourchasser. Dans le cas d'une administration par des enquêteurs, il est bon et même essentiel de les former au moins rapidement en leur expliquent le but du questionnaire, en levant les incertitudes et en unifiant leur discours et leur approche voir leur ton. Enfin, la présence en introduction d'une formule de politesse et/ou encourageante est conseillée.

4.        Evitez non seulement les questions ambigües, mais aussi les questions trop techniques, jargonnantes ou encore pouvant être prises comme trop personnelles et donc indiscrètes.

5.       Evitez autant que possible les questions ouvertes qui sont difficiles à utiliser par la suite. Elles ne sont pas à bannir mais il faut se souvenir qu'elles prennent du temps, qu'elles sont difficiles à traiter. Elles coûtent donc plus pour parfois moins d'informations sûres, on ne les prendra qu'en étant certain de leur caractère indispensable.

6.       Un bon questionnaire est limité en nombre de questions et dans la difficulté des questions : ne surtout pas surévaluer la bonne volonté, la mémoire, la concentration des sondés (voir conseils plus haut : d'où l'importance d'avoir formalisé les informations que l'on recherche).

7.       En ce qui concerne l'organisation, il faut tenter de construire une progression qui amène progressivement au cœur même du sujet et plutôt (ce n'est pas une règle absolue) de classer les questions par thème ou aspects communs.

8.       Dans la mesure du possible, il faut faire en sorte de recouper les points essentiels, ce qui, compte tenu des limites de l'affaire, implique que le superflu soit éliminé.

9.       Les questions doivent être claires mais elles peuvent revêtir des formes différentes : oui/non/NSP//De ceci ou cela diriez vous plutôt….// Indiquez sur une échelle de 1 à 5 ceci ou cela (faits ou opinions)//Pour chacune des affirmations suivantes diriez vous que vous êtes plutôt d'accord/ plutôt pas d'accord etc…Dans tous les cas de figure on doit réfléchir au pourquoi et à l'efficacité du choix de formulation.

10.    Attention aux imprécisions involontaires provoquées par les questions elle mêmes : par exemple « Diriez vous que vous lisez rarement des livres difficiles ? est (ici caricaturalement pour l'exemple) une question qui suscite l'imprécision : « livres difficiles » est interprétable de multiples manières et « rarement » ce n'est pas une durée ou une fréquence claire…

11.    Evitez les phrases correctes mais dont la formulation (mots savants, constructions complexes, doubles interrogations et/ou doubles négations …) peuvent être sources d'erreurs pour le sondé.

12.    Testez votre questionnaire avant de l'administrer pour vérifier l'absence d'erreurs ou d'ambigüités auprès d'un tiers.

En général seules l'expérience et la réflexion pourront faire de vous un bon concepteur, rien ne les remplacent. L'aide des outils informatiques (par exemple sphinx ou ethnos) peut vous apporter une aide dans la partie conception mais il faut toujours la prendre avec une esprit critique.

XB/IFC/ btscom1.blog4evr.com