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Interrogations de l'art contemporain...

QUELQUES INTERROGATIONS PORTEES PAR L’ART CONTEMPORAIN.

1.      L’art contemporain est caractérisé par une interrogation aux formes multiples et parfois contradictoires sur lui-même, sa place, sa vocation, ses modalités etc. « le seul réel dans l’art, c’est l’art » disait dans une formule célèbre P.Valéry ; d’une certaine manière Kosuth reprend le flambeau en affirmant « l’art est la définition de l’art ». L’art conceptuel, dont l’acte de naissance est souvent donné comme datant du fameux urinoir de Duchamp (Fountain), ou du carré noir sur fond blanc de Malévitch, pose des la fin des années 60, la question de l’art qui parle de l’art. On semble y abandonner  toute recherche esthétique au profit d’une interrogation, voire d’un échange suggéré avec le récepteur sur la finalité et la place de l’art. En fait, une grande partie de cet art contemporain, possiblement rangé sous l’étiquette large du « conceptuel » porte  l’héritage de Dada, les ready made de Duchamp, la dénonciation d’un pouvoir culturel, l’hégémonie de certaines conceptions artistiques, on peut y voir là, les impasses d’une certaine recherche contemporaine, l’inventivité d’un art qui interroge, l’expression d’un désarroi du monde artistique dans un monde lancé à pleine vitesse dans la modernité, les drames et les technologies, mais qui qu’il en soit on doit y reconnaitre une forme d’interrogation de l’art sur lui-même très caractéristique de l’époque contemporaine. L’art conceptuel repose du coup sur quelques aspects remarquables :

-          Une inversion des processus mettant en valeur la conception de l’œuvre au détriment de sa réalisation concrète.

-          Le goût du performatif (dire c’est faire), de la tautologie (« je suis peintre parce que je peins ») de la mise en abyme (l’œuvre dans l’œuvre), du mot.

-          La permanence d’une forme de provocation ou du moins de remise en cause de certains fondements ou idées préconçues : marchandisation, bon goût, technicité, tradition et académismes etc

2.      L’art contemporain se caractérise aussi par des tentatives multiples de décloisonnement : l’atelier, le musée, la demeure bourgeoise, ne doivent plus, ne peuvent plus être les places exclusives de l’art. Des la fin du 19ème les tableaux avaient échappé à l’atelier en sortant dans la nature. Dans la période contemporaine, les artistes vont interroger toutes les formes de « sorties » : art des rues et graphitti art voire bad painting (Haring, Basquiat), land art, performances, happenings (A. Kapow, 18 happenings in six part 1959). Par exemple le célèbre « Double Negative » de M.Heizer, fossé de 15 mètres de large sur 457 mètres déplaçant 240 000 tonnes de pierres dans le désert du Nevada, les enveloppes de Christo, toutes ces tentatives remettent en cause la pace de l’art (dans la nature, dans la rue ?) mais aussi sa pérennité puisque beaucoup de ses œuvres explorent la voie de l’éphémère et ne survivent que par le souvenir ou la restitution photographique de leur passage. Dans un monde en mouvement sorti d’un siècle de tragédie, dans une mode industrialisé qui reproduit à volonté, dans un monde marchandisé qui achète et vend tout etc… les artistes bousculent les codes, les traditions et remettent en cause les fondements même la définition, l’approche et donc la pratique de l’art.

XB. ifc



19/06/2013
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