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REMARQUES SUR L’EXPRESSIONISME…et la subversion…

L’expressionisme est un mot un peu flou qui désigne plutôt une réaction à des modèles qu’un style précis. Le terme apparait au début du XXème siècle et se popularise dix ans plus tard…Il est assez vague pour qu’on puisse lui assimiler des artistes et des registres très différents (par exemple Van Gogh qui est souvent donné comme proche de l’impressionnisme t des fauves peut être aussi considéré comme expressionniste).

On peut tout de même dire que l’expressionisme est une forme de libération à l’égard de la réalité, en quelque sorte, l’expressionniste ne fuit pas la représentation du réel mais l’interprète, la déforme pour accentuer son pouvoir expressif, pour rendre les choses plus évocatrices. On peut ainsi, l’opposer en partie au naturalisme. L’expressionisme conduit parfois à des déformations marquées par une représentation angoissée ou paroxystique de la réalité, mais à partir de 1913, on peut aussi considérer qu’il est une des voies conduisant à l’abstraction.

Le groupe « Die Brucke » (1906) est l’un de ceux qui  a traduit l’expressionisme par « l’authenticité d’un expression « sans détour » de ce qui « suscite le pouvoir créateur » chez un artiste…A partir de 1913, ce qui unit plus ou moins ceux qui se reconnaissent dans les valeurs du groupe éclate pour laisser place à l’expression d’une intériorité, libérée de la figuration et conduisant à l’abstrait. En cela, comme dans sa capacité à imager des formes de révolte, d’angoisse, de sensualité, l’expressionisme a, aussi, une essence subversive. Il tord le réel pour en renforcer l’expressivité se donnant ainsi l’occasion de troubler aussi bien l’ordre des choses que l’ordre artistique académique.