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D’où vient le nom ? Les « fauves » ou le fauvisme tire son nom d’une formule trouvée par le critique L.Vauxcelles, plutôt favorable aux jeunes peintres qui exposent au salon de 1905 pour désigner une œuvre de sculpture égarée dans la salle des Matisse, Derain Vlaminck, Rouault : « c’est Donatello chez les fauves ! »

Qui sont-ils ? Selon le critique qui invente le nom, ils constituent un mouvement qu’il définit comme « la révolte héroïque, si l’on veut, mais candide, de deux jeunes libertaires aux dents longues qui voulaient conquérir le monde », les deux sont dans son esprit Derain et Vlaminck. On peut, dans ce mouvement qui n’est pas vraiment structuré mettre aussi des groupes comme les « Havrais » Dufy, Braque, les anciens élèves de Moreau Matisse, Marquet, Rouault, des colristes du sud -Manguin, Lebasque- des « isolés Valtat, Van Donden.

A cette époque, les peintres plus haut cités sont davantage un groupe informel d’artistes réunis par leur goût de la couleur ou par une tendance qu’une véritable école.

A quel moment ? En 1905, c'est-à-dire à une époque ou se dessine aussi le mouvement expressionniste allemand Die Brücke, avec lequel des échanges se nouent mais qui a des aspirations sociales alors que les français ont surtout des aspirations de coloristes plus exclusivement tournés vers les préoccupations picturales.

Par quoi se caractérisent-ils ? Par le souci de l’abondance, d’une certaine joie de peindre et de aussi de vivre- par la recherche de l’éclat, de la lumière et surtout le goût de la couleur pure qui annonce à la fois l’abstraction et aussi, mais dans une moindre mesure le cubisme qui s’attachera plus à la décomposition de l’objet.

Des exemples ? Pont sur le Riou (Derain 1906), Colioure (Derain 1905), la péniche (Vlaminck), les arbres rouges (Vlaminck), le quatorze juillet ou la rue pavoisée (Dufy).

XB.IFC