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subversion répression: oeuvres interdites

Œuvres interdites…

Subversion & répression.

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Le repas chez Levi. Véronèse. Il s’agit d’une œuvre de commande faite à Véronèse sur conseil du Titien. Cette toile monumentale (plus de 12m !) était une cène, elle provoquera, une demande d’enquête à la « sainte inquisition » pour vérifier que l’œuvre est bien (ou plutôt qu’elle n’est pas) conforme aux convenances religieuses en place. En effet, elle ressemble davantage aux repas hédonistes, licencieux et gais de la Venise du 16ème, qu’au repas qui précède la crucifixion du Christ.  Le peintre dira qu’il a « orné de figures » l’espace laissé libre par la cène. Je prends des libertés, comme les poètes ou les fous dira-t-ils aux enquêteurs de l’église…ce qui est une manière de se libérer des autorités. On lui demandera simplement, eu égards peut être à ses travaux passés, de changer le titre du tableau. Ce qui effectivement en modifie l’aspect subversif.

La madone au serpent. Caravage. Le Caravage est un mauvais garçon, noceur, coucheur, batailleur, ses œuvres seront critiquées par les peintres eux-mêmes, ainsi le peintre classique Poussin dit-il : « la laideur de ses peintures l’emmènera en enfer ». On lui reprochera de nombreux aspects de sa peinture au regard des convenances religieuses. Cette œuvre est une commande (1605) qui choquera ses commanditaires par l’interprétation trop peu noble que le peintre fait de l’évangile. L’enfant est trop libre, trop visiblement exposé, la vierge est trop décolletée, dans une tenue de courtisane, la sainte est trop contrastée, réaliste et vieille. Dans l’ensemble la scène est considérée comme à la fois provocatrice (non pas en elle-même mais par rapport à ce qu’elle est censée représenter) et trop directement réaliste. La toile est refusée. Malgré ses nombreux ennuis avec les autorités (morales, religieuses, judiciaires) le Caravage, enfant terrible de la peinture Italienne, se verra confier d’autres commandes. Plusieurs d’entre elles seront refusées mais il se remettra au travail pour les refaire, ce qui est le cas de plusieurs scène bibliques. 

Le pêcheur à l’épervier. F.Bazille. Le montpelliérain Bazille, connait le nudisme, vielle pratique du sud, il peint donc un homme nu qui pêche, sans forcement penser à mal. Le jury du salon de Paris, de 1869, ne le verra pas du même œil…On est dans une époque un peu hypocrite, souvent pudibonde quant aux apparences, et qui par ailleurs, ne goûte pas nécessairement l’intérêt des impressionismes pour cette forme de naturalisme. L’œuvre est considérée comme indécente, le peintre exclu du salon, ce qui compte tenu de sa jeunesse et ses conceptions ne lui déplait pas forcement : « ce qui me fait plaisir c’est qu’il ya contre nous une vraie animosité… » dira-t-il dans sa correspondance. En fait, plus que véritablement l’indécence c’est peut-être le réalisme et le style nouveau qui lui est reproché. Derrière la subversion officiellement reprochée, se cache sans doute une forme de répression artistique contre ceux qui bousculent l’ordre artistique…    

xv Bx IFC


22/10/2014
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